Jacques Lenot

Jacques Lenot est rentré de son périple à Dijon, Besançon, Montbéliard, Belfort et Mulhouse avec « ce souvenir persistant de l’ardeur, de l’intensité des regards et de l’écoute de ces jeunes gens (qu’on voudrait nous faire passer pour des barbares…). »

Voici quelques témoignages de lycéens et de professeurs sur ce compositeur et son oeuvre Chiaroscuro sélectionnée en 2014.

1- lycéens

Chiaroscuro de Jacques Lenot est une œuvre intéressante car elle est inspirée par les tableaux de Mark Rothko qui utilise le clair-obscur  jusqu’à atteindre le noir absolu. Le caractère sombre de ce morceau rappelle bien l’obscurité des tableaux dont Jacques Lenot s’est inspiré et cela a bien été perçu par notre groupe. Cependant nous n’avons pas choisi cette œuvre car notre groupe a été dans la difficulté pour entrer dans une esthétique qui est fondé sur l’exclusivité du langage atonal.  

Lycée de Tours (Premières)

Cette composition est très mystérieuse : durant les premières minutes, j’attendais le moment « fatal », c’est-à-dire le moment où un instrument répondrait à ma curiosité. C’est une sorte d’improvisation sans mélodie. Mais cette composition m’intrigue énormément. Lorsque la « réponse » a enfin fait son entrée, j’ai senti quelque chose qui explosait au-dedans de moi.  

Lycée de Savigny-sur-Orge (Premières)

Jacques Lenot explore les demi-teintes s'étendant sur de (trop ?) longues plages temporelles au cours desquelles le dynamisme sonore semble éteint. Il semblerait qu'il s'agisse là d'un figuralisme du noir absolu, comme si Jacques Lenot voulait s'approprier le ténébrisme et le traduire en musique. Le travail sur le clair-obscur, servant par ailleurs de titre à l'œuvre, prend tout son sens avec le contraste établi entre piano et orchestre.

Lycée de Sèvres (Premières BTMM)

La musique de Lenot se caractérise par un style sombre, austère et inquiétant avec ses montées chromatiques. Nous avons l’impression de découvrir un endroit inconnu de tous comme les vestiges d’un vieux château. Le compositeur nous attire dans un univers surnaturellement obscur…

Lycée d'Avesnes-sur-Helpe (Terminales L)

2- professeur

Assez indifférents lors de la première écoute de cette pièce qui leur semblait trop statique et un peu inquiétante « peur, étrange, noir, mal-être »,  ils ont été peu à peu attentifs aux deux mondes qui s’y opposent « notes brèves et notes tenues à l’arrière » (Adélia) « dialogue avec tenues »  (Inola)  et ont apprécié cette œuvre un peu plus à chaque écoute.